28 février 2011

La Confiance

La Révolution Tunisienne reprend son processus salvateur après la manifestation monstre et historique de la Kasbah et la démission du Premier Ministre.
On attend du nouveau Chef de Gouvernement des signaux forts pour rétablir la confiance et traverser sereinement cette phase transitoire jusqu'aux diverses élections.
Tout d'abord il doit aller dans le sens de l'Histoire et se ranger résolument du coté de la Révolution:
  1. Donner un role salutaire de contre-pouvoir au Conseil National de Protection de la Révolution,C.N.P.R.
  2. Nommer des ministres ou Gouverneurs issus des Comités Locaux de la Révolution qui comportent de nombreux cadres,avocats,professeurs et autres talents .Par exemple la Direction de la Radio et de la Télévision Tunisienne pourrait leur etre octroyée ce serait un gage appréciable.
Ce Gouvernement restreint doit etre uniquement en charge des affaires courantes et préparer les prochaines élections selon un calendrier clair,opérationnel et naturel:
  1. Assemblée Constituante 
  2. Municipales
  3. Législatives
  4. Présidentielles
Une option serait d'organiser des élections présidentielles au plus vite,en Avril,afin de respecter la Constitution originelle de 1959 en coordination avec le C.N.P.R qui désignerait un candidat -A.Mestiri par exemple-qui serait plébiscité et qui s'engagerait à remettre son mandat dans les 18 mois et s'interdirait de se représenter.On éviterait ainsi un vide constitutionnel et on déroulerait tranquillement le calendrier électoral ci-dessus.


Il doit affirmer haut et fort la Souveraineté de la Tunisie et en particulier faire comprendre au Quai d'Orsay que son dernier Ambassadeur n'est pas le bienvenu n'ayant pas daigné présenter ses lettres de créances sans parler de ses déboires avec les média tunisiens.

Il doit aller à la rencontre des manifestants de la Kasbah et leur exprimer ses remerciements pour leur action salvatrice et noble et leur octroyer des locaux à coté de son Ministère pour qu'ils puissent continuer à faire vivre la flamme révolutionnaire rédemptrice dans des conditions convenables.


Il doit désarmer la Police ou du moins interdire les tirs à balles réelles et mettre un terme définitif aux agissements de la Police Politique.Un Ministre de l'Intérieur issu des rangs des défenseurs des droits de l'homme serait un signal fort et il conviendrait de la transformer en police d'investigation et de lutte contre la criminalité et non plus en appareil répressif:Scotland-Yard pas la Savak!


Il doit prendre des mesures immédiates pour couper l'herbe sous le pied des comploteurs de l'ancien régime et leur siffler la fin de la partie en brandissant la menace de tribunaux révolutionnaires.


Il doit également saisir les biens suspects issus de la Corruption flagrante et les nationaliser en les regroupant au sein de la Caisse des dépots dont le projet de loi portant sa création est pret depuis plusieurs mois.Cette Caisse des dépots serait l'outil d'intervention et d'investissement des prochains gouvernements en particulier pour palier au retard des zones marginalisées et plus globalement favoriser la création d'emplois et l'initiative.


En traduisant dans les actes son appartenance à la cause de la Révolution,en allant à la rencontre de la Tunisie Profonde et en mettant un trait définitif sur la Dictature et ses méthodes exécrables,le nouveau Premier Ministre réussira son rendez-vous avec l'Histoire.
L'Histoire  que la Jeunesse de Sidi Bouzid et Kasserine ont écrite du sang de leurs martyrs.


Salem.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

"Se mettre volontairement sous la tutelle du Conseil National de Protection de la Révolution,C.N.P.R" C'est une plaisanterie ?

Déjà, rien que son nom est agressive. Qui sont ces gens qui s'auto-proclament protecteurs de la révolution ? Ne me dites pas que le conseil regroupe TOUS les représentants politique et la société civile par ce que c'est pas vrai. Montrer une feuille signée par 20 personnes ou plus ne suffit pas. Ces personnes ne présentent que leurs parties et d'aucune manière la révolution. Que diriez vous si demain un autre conseil qui regroupe 50 autres parties (c'est très facile à faire avec le nombre de nouveaux parties) et qui s'autoproclame conseil de protection ?

Ensuite : d'accord contrôler le gouvernement c'est une bonne chose. Mais c'est pas ce que veut ce conseil. Il exige TOUS les pouvoirs: le gouvernement, les différents comités, un contrôle sur les médias, les élections...Qui va vous contrôler, vous ? En plus, vous demandez un gvp avec des technocrates sans politiciens. Mais avec les pouvoirs que réclame ce conseil, c'est lui qui va être le vrai gouvernement et il est formé majoritairement par les politiciens. Contradiction ? Manipulation ? Foutage de gueule ?

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