12 août 2012

La précarité sociale.

La précarité sociale en Tunisie prend diverses formes dont les trois principales sont la pauvreté,le chomage et les bas salaires.

La pauvreté.
Pour la pauvreté, il conviendrait de procéder à un recensement démographique afin d'identifier avec précision les ménages qui vivent réellement sous le seuil de pauvreté.Ce seuil devrait etre défini avec réalisme par rapport aux spécificités du pays et en veillant à distinguer les cas urbains de ceux de la ruralité.
Un impot de solidarité devrait etre instauré qui serait exclusivement consacré au traitement de la pauvreté;il serait prélevé sur les revenus des personnes physiques.Les recettes fiscales ainsi générées seraient affectées à une caisse de solidarité qui serait gérée de manière autonome comme c'est actuellement le cas pour les retraites et ceci sous l'étroite surveillance de la Cour des Comptes.
Afin de ne pas encourager l'assistanat,ces aides seraient en priorité destinées aux démunis qui ne seraient pas en état de travailler.
La forme de ces aides devrait etre étudiée avec minutie pour éviter les fraudes:virements postaux,timbres alimentaires,aides en nature,gratuité de l'électricité et de l'eau,gratuité des soins,gratuité des transports etc.De plus,de lourdes sanctions devraient etre prévues pour dissuader les éventuels fraudeurs.
Enfin,une attention particulière devrait etre portée au monde rural ou la misère est très répandue et ou souvent les services basiques ne sont pas disponibles:(1).


Le chomage.
Pour le chomage,sa résorption nécessite une forte croissance économique et un effort de formation professionnelle intensif en particulier pour les jeunes diplomés universitaires.Les perspectives des besoins en main d'oeuvre de la Libye pourraient également le soulager dans sa composante non universitaire.

Une politique de relance vigoureuse par le soutien de la demande interne accompagnée de réformes structurelles-caisse de compensation,secteur public à restructurer,importations sauvages,économie clandestine etc- est possible:(2).
Quant au traitement social du chomage,y compris des jeunes,ce n'est pas à l'Etat de le couvrir par des allocations mais aux caisses sociales dans le cadre d'une assurance-chomage qui serait financée par les salariés du privé,les fonctionnaires et les professions libérales en gage de solidarité.Il faudrait aussi faire la place aux nouveaux arrivants sur le marché du travail et rendre systématiques les mises à la retraite au-delà de 60 ans.
Cependant,tous ces efforts seraient vains sans une révolution des mentalités:la propagation de l'esprit entrepreneurial chez les jeunes diplomés et la lutte contre l'esprit bureaucratique au sein de l'administration publique:(3). 

Les bas salaires.
Pour les bas salaires l'action prioritaire est l'augmentation significative des minimas sociaux(smig,smag).Aussi,le relèvement à 320 dinars du smig annoncé par les partenaires sociaux va dans le bon sens de meme que le rapprochement du smig et du smag:(4).



En conclusion,c'est tout l'édifice de la Sécurité-Sociale du pays qui doit etre remis à plat pour en combler les failles béantes et cela devrait 
 également concerner la généralisation de la couverture médicale.Il ne s'agit pas de batir une autre usine à gaz comme la caisse de compensation et ses dérives qui asphyxierait les agents économiques mais de dégager les ressources raisonnablement envisageables et de mettre en place progressivement des outils efficients pour réduire significativement la précarité sociale en Tunisie. 

Salem.



notes:
(1)http://editorial-afriquenord-tunisie.blogspot.com/2011/04/un-audit-des-comptes-de-la-nation.html 
(2)http://editorial-afriquenord-tunisie.blogspot.com/2012/01/la-relance-economique.html.
(3)http://editorial-afriquenord-tunisie.blogspot.com/2011/04/une-terre-dopportunites.html
(4)http://editorial-afriquenord-tunisie.blogspot.com/2011/04/smig-350-dinars.html.

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